C’est ce que révèle la dernière enquête annuelle de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.), publiée ce lundi.
Selon ce rapport, le taux d’absentéisme dans les établissements de santé de la région s’élevait à 17% en date du 1er avril 2021.
Ceci correspond à environ 24 postes non comblés.
Ils ont à leur tour entraîné 962 jours de dépannage, une augmentation de 622 jours par rapport à l’année dernière.
Cette insuffisance de pharmaciens affecte l’ensemble de la province et du réseau de la santé depuis déjà 20 ans.
D’ailleurs, la pénurie touche particulièrement les CHSLD.
L’A.P.E.S. souligne que plusieurs de ces établissements n’ont pas de pharmaciens en poste.
Les soins pharmaceutiques des patients ne sont donc pas pris en charge.
À noter par ailleurs que les membres du syndicat ont entériné le renouvellement une entente de travail le 20 janvier 2022, ce qui contribuera à la rétention de personnel.
Toutefois, le président de l’A.P.E.S., François Paradis, soutient que le gouvernement provincial doit poser d’autres gestes concrets pour valoriser la profession et remédier à la pénurie de main d’œuvre.
Il faudrait augmenter le nombre d’admissions à la maîtrise en pharmacothérapie avancée, permettre les cours à distance et offrir plus de bourses, soutient l’Association.
La directrice générale de l’A.P.E.S., Linda Vaillant, ajoute qu’une campagne de promotion du métier serait aussi essentielle.
Elle conclut enfin que le syndicat offre toute sa collaboration à Québec pour mettre en place ces mesures d’attraction.