Le député bloquiste Patrick Bonin a échoué dans sa tentative de faire suspendre les travaux, le temps de permettre une consultation publique sur l’impact du chantier sur le chevalier cuivré, espèce en péril qui vit dans le fleuve Saint-Laurent.
Les représentants du Port et de l’Agence canadienne d’évaluation d’impact ont reconnu que des problèmes techniques avaient empêché l’envoi d’alertes concernant la consultation, ce qui explique l’absence de commentaires citoyens.
Pourtant, les travaux déjà amorcés à Contrecœur entraînent l’abattage de milliers d’arbres et la décontamination de terrains, sans permis municipal, dénonce le député Bonin.
Le Port se défend en invoquant son statut de mandataire fédéral, exempté des autorisations locales.
La présidente-directrice générale du Port de Montréal, Julie Gascon, admet que 2,4 hectares d’herbiers seront détruits, mais promet des aménagements compensatoires à l’Île aux Bœufs, où de nouveaux herbiers devraient atteindre 12,6 hectares d’ici quinze ans.
Le Port annonce aussi un investissement de 17 M$ pour protéger l’espèce menacée.
Malgré ces engagements, Patrick Bonin déplore un processus « fait tout croche » et l’absence de transparence envers la population de Contrecœur.


