Lundi après-midi, au coin des rues où s’est déroulé l’événement, une quinzaine d’adolescents, étudiants à l’école secondaire André-Laurendeau, sont réunis, à l’endroit où l’un de leurs amis a perdu la vie dimanche.
«Mais pourquoi on a tiré sur ce jeune de 15 ans, pourquoi on a tiré deux balles?», se demande Moustapha Tamani, le père d’une fille qui était amie avec la victime.
«C’était un bon garçon, un garçon qui se cherchait, qui voulait grandir, joyeux», ajoute M. Tamani qui accompagne la bande de jeunes réunis sur les lieux du drame, où des gouttes de sang sont encore présentes sur le trottoir.
Selon les informations préliminaires du BEI, divulguées lundi matin, les policiers du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) seraient intervenus peu avant 15 h, dimanche, après avoir été informés à propos d’un groupe de personnes armées qui étaient en déplacement dans un lieu public.
Les policiers n’ont pas confirmé l’âge et l’identité de la victime.
Le Centre de services scolaire Marie-Victorin a toutefois confirmé la mort d’un de ses élèves dimanche.
Deux personnes qui vivent dans le quartier et qui préfèrent garder l’anonymat ont raconté à La Presse Canadienne qu’en milieu d’après-midi dimanche, des dizaines d’adolescents vêtus de noir et portant des masques ont défilé dans le quartier.
Questionné à savoir qu’est-ce qu’ils faisaient dans le quartier, les jeunes auraient répondu qu’ils s’apprêtaient à tourner une vidéo dans le boisé voisin.
L’une des personnes interrogées par l’agence de presse a expliqué que, quelques minutes après cette interaction, des coups de feu ont été tirés et elle a vu un adolescent ensanglanté, qui gisait dans la rue.
En fait, les policiers seraient arrivés dix minutes plus tôt pour entrer en contact avec les individus.
Une personne a été atteinte par un tir policier lors de l’intervention.
Les agents lui prodigué les premiers soins jusqu’à l’arrivée des ambulanciers, mais son décès est confirmé à l’hôpital.
Le BEI a déployé cinq enquêteurs pour faire la lumière sur le tragique événement.
Le Service de Police de la Ville de Montréal apporte son soutien à l’enquête.


